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Charente, une année d’ange(s) en perspective
De qui êtes-vous l’avocat ? Plutôt du diable ou plutôt de l’ange ? Pour fêter la charnière entre deux années, l’Union patronale de la Charente a invité jeudi 14 janvier 2016 le parapsychologue Mario Varvoglis, qui a jonglé entre ces deux notions, ainsi qu’avec celles d’intelligence convergente et d’intelligence divergente.
En préambule, Alain Lebret (photo ci-dessus), président de l’Union patronale avait souhaité ses meilleurs vœux aux plus de 800 invités présents, rassemblés à l’Espace Carat dans un cadre un peu moins convivial que l’année dernière car sans gradins (la salle principale étant occupée), mais avec en innovation 2016 une couverture « live » sur le Facebook de l’UP.
« Parler d’une même voix »
Entre une année 2015 à oublier et une année 2016 « qui devrait permettre un redressement économique », Alain Lebret a fait trois vœux pour l’année qui s’ouvre : « stabilité, agilité, confiance ». Avant de donner la parole au parapsychologue, il a évoqué une étude menée par l’UP avec des économistes du CNRS, sur l’état de la Charente qui entreprend : « Plusieurs points positifs pour le département ont été relevés, tout comme sa propension à se diviser » résume-t-il, exhortant les présents à surmonter cette tendance. « Le CNRS estime que le préalable est que les Charentais soient fiers de ce qu’ils sont, et que monde politique, monde économique et sphère publique parlent d’une même voix ».
- Mario Varvoglis est parapsychologue, l’étude des phénomènes mettant en jeu le psychisme et son interaction avec l’environnement, souvent considérée comme une « pseudo-science » par la communauté scientifique.
Dans son récit des deux avocats, celui du diable en proie au doute critique permanent, et celui de l’ange qui est plutôt ouvert et opportuniste, on a d’abord le sentiment que le second est mieux préparé à entreprendre. Mais forcément, les choses ne sont pas aussi simples ! « L’avocat du diable est souvent perçu comme très intelligent par son entourage » constate Varvoglis, qui n’hésite pas à rappeler au passage que c’est grâce à des ancêtres avocats du diable que nous sommes tous là aujourd’hui. L’avocat du diable est en effet fortement doté en instinct d’exploration et de survie. Mario Varvoglis l’associe à la notion d’intelligence convergente, celle qui cherche à faire sens, à trouver les réponses... Mais l’avocat du diable a plutôt tendance à rationaliser et à fermer des pistes face au risque d’échec.
« Ne pas baisser les bras »
L’avocat de l’ange approche de son côté défis et enjeux avec une certaine humilité, sans références ni préconçus, en restant à l’affût d’opportunités. Créatif, il est associé à l’intelligence divergente, qui va explorer les projets par associations d’idées, par assimilation. « L’intelligence convergente est celle de la voiture qui file droit sur l’autoroute, la divergente celle qui sort de l’autoroute et qui explore les voies de traverse » illustre l’orateur. L’avocat de l’ange et son approche divergente est celui qui va garder le dossier ouvert, même après un échec. Il est celui qui incarne cette « extraordinaire capacité humaine à ne pas baisser les bras ».
Evidemment, il convient de ne pas se leurrer : les individus ne sont pas soit convergents soit divergents ! « S’il ne nous est pas possible de concilier simultanément esprit divergent et convergent, il est tout à fait possible d’alterner les deux » analyse Varvoglis. Attention donc à la tentation de s’enfermer dans une case. Quel que soit son profil, il n’est pas possible de tout réussir (l’essentiel est d’innover), ni souhaitable de tout assumer : « Parmi les facteurs clés de la créativité et de l’innovation, il en est un indispensable : celui de savoir se créer des espaces-temps ». Pour agir, il faut en effet pouvoir réfléchir.
NG.
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