Accueil > Actualités > Un bonjour d’Afrique du Sud !

Actualités 19 juin 2010

Un bonjour d’Afrique du Sud !

Hello guys ! Un bonjour du Sud-Afrique, nation arc-en-ciel, à l’image du drapeau, où nous vivons sous le soleil les jours les plus froids de l’hiver, sans décalage horaire avec la France (en juin et juillet). Il fait nuit à 18h ce qui n’empêche pas les Vuvuzela de corner dans nos oreilles de blancs jusqu’à pas d’heure dans les rues de Pretoria et de Johannesburg ! Les cultures se croisent et s’embrassent en faisant des photos. Uruguayens, italiens, mexicains, italiens… c’est la fête au village et dans notre hôtel. Celui-ci est construit sur une colline rouge à une vingtaine de kilomètres de Pretoria.

Valérie et la police de Prétoria

Nous (une quinzaine de frenchies à avoir gagné un voyage dans un magasin Espace Emeraude), devons utiliser le système D pour rejoindre la capitale administrative. Nous faisons venir un mini-bus. Morris, notre chauffeur, la vingtaine, nous explique qu’il travaille durant l’année en tant que chauffeur de transport scolaire. Le voilà au service de la World Cup, les écoles étant fermées durant la manifestation. Une belle 4 voies nous mène à Pretoria. Les berlines et pick-up haut de gamme grouillent autour de nous. Aucune R12 rouillée à l’horizon ! En bord de route : chaque propriété ou lotissement à palmiers s’entoure de murs à barbelés. Des vendeurs ambulants marchent pieds-nus dans la poussière ocre. Aux feux rouges, les mendiants frappent à nos vitres. Le Pays recense 50 meurtres par jour en moyenne… Un aspect black de cette Afrique mixte que nous (touristes placés en zone verte) côtoierons peu.

Soweto

C’est la première fois qu’un pays du continent africain organise la Coupe du Monde de la FIFA. Souvent présentée comme le berceau de l’Humanité, mais aussi comme le territoire de cultures récentes, fruit du métissage, l’Afrique du Sud reste le mélange d’un passé tragique et d’un avenir prometteur. D’où des noms de rue allemands, des contrastes flagrants et des quartiers urbains bien délimités. Ici, chacun chez soi.

Supporters mexicains

Hier, j’ai revêtu mes plus beaux apparats tricolores pour aller voir France-Mexique (4 heures de car pour rejoindre le stade Peter Mokaba de Polokwane). 2-0 pour Mexico ! L’équipe de France, dépitée, a cruellement manqué de jeu collectif… Au village presse (où nous avons le plaisir de croiser le grand Zidane), un journaliste nous rapporte les larmes de Domenech... En regagnant le car dans un froid glacial, les Mexicains nous interpellent et nous taquinent gentiment : « Next time France » !

Aujourd’hui, nous avons traversé Soweto. De nombreux habitants n’ont ni électricité, ni eau courante. Des chapelets de petites maisons en brique sont en cours de construction à flan de colline : initiative du gouvernement pour réhabiliter ce township (ghetto). Au musée d’Hector Pieterson - enfant tué durant le soulèvement des jeunes de Soweto – nous relevons les mots prononcés par Mandela en 1976 : «  Beaucoup a été accompli et beaucoup reste à faire  ». Toujours d’actualité.

Dimanche : nous assisterons au match Brésil vs Côte d’Ivoire dans le nouveau stade de Johannesburg. Il peut accueillir 94 000 spectateurs. Sa forme s’inspire d’un récipient traditionnel africain. Il se fond dans le paysage couleur brique.

Supporters des Bafanas Bafanas

Pour le président Zuma, cette année 2010 sera « la plus importante pour le pays depuis 1994 », fin de l’apartheid.

Valérie Daviet (journaliste au Petit économiste) au pays des enfants de Mandela

« Bafana bafana ! »... un peu de vocabulaire

« Bafana bafana » est le surnom donné à l’équipe nationale sud-africaine. L’expression signifie tout simplement : « les garçons, les garçons ! » en Zoulou.

Vuvuzela : une longue et très bruyante “trompette“. Le son qu’on arrive (difficilement) à en faire sortir, ressemble au son du clairon ou encore à un éléphant malade qui barrit ! Nous avons acheté notre vuvuzela pour 40 rands (soit 4 euros environ).

Makarapa : c’est une sorte de casque de chantier personnalisé par les supporters sud-africains. Cette tradition provient du fait qu’autrefois les africains n’allaient jamais voir un match sans leur casque de sécurité, pour se protéger des cannettes volantes ! La touche finale : d’énormes lunettes.

Carte d’identité Afrique du Sud

- Superficie : plus de 2 fois la France
- Population : 48 millions d’habitants dont la moitié en zone rurale
- Capitales : Pretoria (rebaptisée Tschwane en 2005), Le Cap (législative), Bloemfontein (judiciaire)
- Président de la République : Jacob Zuma (depuis le 6 mai 2009)
- Peuple : 79,5% de Noirs, 9,2% de Blancs (Afrikaners et Blancs d’origine britannique), 8,9% de Métis (coloured people) et 2,5% d’Indiens.
- Espérance de vie : 50 ans pour les hommes, 53 ans pour les femmes (le sida fait des ravages)
- Religion : 80% de chrétiens
- Langues : 11 langues officielles, dont l’anglais, l’afrikaans et le zoulou
- Monnaie : le rand
- Organisation administrative : 9 provinces disposant chacune d’un gouvernement local
- Johannesburg : appelée eGoli (la ville de l’or), Jo’burg ou Jozi est la ville la plus riche et la plus peuplée d’Afrique.

Economie

A l’échelle du continent, l’Afrique du Sud reste un géant économique puisqu’elle représente presque le quart du PIB de l’Afrique : 40% de l’industrie, 50% du parc automobile… .

L’Afrique du Sud est dans une phase d’expansion économique, sa croissance étant d’environ 5%. Toutefois, 40% de la population active noire est au chômage (contre 3% des Blancs, même si on dénombre environ 7% d’entre eux vivant au-dessous du seuil de pauvreté). On compte environ 150 sociétés françaises en Afrique du Sud : dans les secteurs du BTP, des télécoms ou de l’industrie pétrochimique et pharmaceutique.



Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.