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Clubs et réseaux 26 mai 2014

Pierre Gattaz à Niort, un Président du MEDEF mobilisateur et vigilant

Comme chaque semaine depuis son élection l’été dernier, le Président du MEDEF, Pierre Gattaz, s’attache à parcourir les territoires afin de rencontrer en province les chefs d’entreprise. Une façon d’écouter leurs attentes, mais aussi de leur faire passer certains messages.

Jeudi dernier, il était pour la première fois de passage à Niort pour une journée menée au rythme d’une visite ministérielle : déjeuner avec une dizaine de chefs d’entreprise, visite de Marcireau, une "PME emblématique du niortais qui a su conduire la mutation de son domaine d’activités, de la fourniture de bureau vers le big data" soulignera Pierre Gattaz. Puis, rendez-vous dans une autre entreprise, du secteur industriel cette fois : Poujoulat. Le spécialiste des conduits de cheminée, qui innove et investit chaque année massivement dans la R&D emploie 800 personnes sur le site du parc d’activités des Pierrailleuses (Communauté d’agglomération du niortais). De quoi séduire Pierre Gattaz, par ailleurs président du directoire de Radiall, entreprise familiale de câblages et connecteurs pour l’automobile et l’aéronautique notamment, qui emploie plus de 2500 personnes : "Poujoulat est un modèle du genre dans le domaine industriel, une entreprise qui donne de l’enthousiasme et de l’optimisme pour l’avenir de l’industrie en France et dans le monde."

Une visite guidée de l’usine Poujoulat pour le Président du MEDEF (au centre). Crédits photo : le Petit économiste

La venue de Pierre Gattaz en Deux-Sèvres s’inscrivait dans le cadre de l’assemblée générale annuelle du MEDEF territorial. La seconde partie de l’après-midi a donc été consacrée à la rencontre du président national avec les chefs d’entreprise, adhérents du syndicat interprofessionnel. Fort d’environ 400 adhérents directs (TPE, PME et grandes entreprises), le MEDEF Deux-Sèvres, représenté par Paul-François Arrighi, son président, accueillait ce jeudi soir plus de 300 personnes dans l’amphithéâtre du Pôle services de la Macif à Niort.
Outre l’accueil scénarisé de quelques 40 nouveaux adhérents, l’essentiel de ce rassemblement a très logiquement été consacré à l’allocution de Pierre Gattaz. Une trentaine de minutes d’un discours mobilisateur, structuré et dynamique, avant de laisser la parole à quelques chefs d’entreprise pour des questions.
Pierre Gattaz s’est montré prudent et mobilisé : "nous avons tous les atouts pour réussir en France, il faut qu’on nous fasse confiance, qu’on nous libère de ces contraintes qui nous freinent. L’entreprise est la seule entité à créer de la dynamique économique, de l’emploi, en toute autonomie, mais pour qu’elle contribue à la croissance du pays, il lui faut trois réacteurs : la compétitivité (maîtrisée à 100% par les entrepreneurs : innovation, produit, montée en gamme, commercialisation, management), la fiscalité, la confiance (laisser l’entreprise avancer, ne pas renforcer les prérogatives de l’inspection du travail...).
Il ne faut pas que cette compétitivité soit freinée par des coûts annexes comme la fiscalité, l’inflation de législation, de procédures administratives. Aujourd’hui, nous avons des marges bien trop faibles : 28,5% contre 39% de moyenne en Europe, notre profit est donc moins élevé, d’où moins d’investissements, de développement. Au total, les entreprises françaises ont 100 milliards de charges en trop sur la tête et pour les réduire, il faut réduire les dépenses publiques. C’est ce qui est amorcé dans le pacte de compétitivité, mais je reste prudent sur la mise en oeuvre pratique de ses dispositions, même si la volonté affichée est plutôt poisitive
."

Pierre Gattaz au milieu d’une quarantaine de nouveaux adhérents au MEDEF Deux-Sèvres. Crédits photo le Petit économiste

Le MEDEF s’inscrit ici comme un pédagogue et son objectif est de "réconcilier les entreprises, l’économie et la société française". Pierre Gattaz l’a d’ailleurs inscrit dans une "profession de foi" avec le slogan "1 million d’emplois en 5 ans" lancé au cours de l’été 2013 avec le projet global "2020, faire gagner la France".
Un projet ambitieux à grands renforts de communication (voir la campagne "Beau travail" destinée à promouvoir le travail et l’emploi dans des métiers qui recrutent et ne trouvent pas de candidats. 400000 emplois potentiels). Faire évoluer l’image de l’entreprise, en faisant prendre conscience que les fameux "cadeaux aux patrons" ne sont en fait que des ajustements destinés à remettre la France au même niveau de compétitivité que les autres pays, notamment européens !

Cécilia Rochefort



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