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Formation 18 novembre 2024

Alix Brioual, 17 ans, en Bac Pro de maintenance nautique

L’entreprise AMP à La Rochelle accueille cette jeune apprentie par ailleurs lycéenne au Lycée Rompsay. Portrait.

Basée à La Rochelle, sur le port de pêche de Chef-de-Baie, la société de mécanique navale AMP (Ateliers Mécaniques des Pertuis) a une longue tradition de formation. Son dirigeant, Franck Launay a intégré cette entreprise familiale en qualité d’apprenti en CAP mécanique, il y a 38 ans, avant d’évoluer de technicien à chef d’atelier puis Directeur commercial et technique.
L’effectif du groupe réparti sur 4 sites (Les Sables d’Olonne, l’Herbaudière - Noirmoutier, La Rochelle - siège et Bordeaux) est de 20 personnes auxquelles s’ajoutent des jeunes en formation en apprentissage.
L’entreprise intervient principalement sur les moteurs des navires de pêche, de mytiliculture, de transport et de servitude : pilotines, remorqueurs...
Distributeur exclusif de la marque de moteur SCANIA pour plusieurs départements de la façade atlantique, elle installe et entretient les moteurs marins, en contact direct avec les mécaniciens des armements ou les propriétaires de navires. AMP travaille surtout en région de proximité et il lui arrive également d’expédier des pièces en Guadeloupe ou en Polynésie française.

Alix Brioual a grandi à La Rochelle, plutôt côté Vieux Port et c’est au Lycée Maritime et Aquacole qu’elle a découvert la complexité et l’intérêt des moteurs marins. Douée dans les matières générales (elle a eu son BEPC avec mention TB), sportive, musicienne (même si elle n’a pas touché son violon depuis des années), elle aime le contact des outils, de la matière et elle se sent à sa place dans l’atelier.
Son grand plaisir : la mise en route d’un moteur, après sa révision, quand tout fonctionne et que le travail réalisé est là, sous ses yeux, rythmé par un bruit régulier et rassurant.

En apprentissage entre terre et mer : entre école et atelier

« En tant qu’apprentie dans une entreprise de mécanique navale, quand je répare un moteur, je ressens à la fois de l’excitation et une responsabilité. C’est un mélange entre l’adrénaline de travailler sur quelque chose d’aussi important pour le bateau et le souci de le faire correctement. Si ma réparation est bien faite, j’ai un sentiment de satisfaction, comme lorsque je commence à comprendre comment chaque composant fonctionne, surtout quand j’arrive à trouver ou à résoudre seule un problème. Parfois, c’est frustrant, surtout quand je suis bloquée ou que je fais une erreur ».

Cela fait désormais un an qu’elle est en apprentissage chez AMP, alternant les semaines de cours au Lycée Rompsay où elle est inscrite en 1ère pour préparer le bac pro « maintenance nautique » et le temps en entreprise.
Ce qu’elle préfère… ses yeux qui sourient le disent avant qu’elle ne l’ait prononcé : les jours en entreprise, dans l’atelier ou à bord des bateaux, en déplacement avec les mécaniciens.
La théorie, côté lycée, lui semble éloignée de son quotidien sur le tour ou le banc d’essai et elle se plait davantage à entendre parler d’inverseur, d’injecteur, de ligne d’arbre ou d’hélice… : « moi, le travail, je kiffe » dit-elle en souriant.
Elle précise « même si c’est un métier d’homme et un monde d’hommes, j’ai ma place dans l’entreprise en tant que femme mécanicienne. A bord de la plupart des bateaux sur lesquels nous travaillons, les gens sont contents de voir une femme en mécanique, même si je ne suis pour l’instant qu’en apprentissage. Ce qui me motive, c’est l’idée que bientôt, je pourrai gérer des réparations plus complexes seule et travailler en autonomie ».
Pour l’entreprise, accueillir une jeune femme en apprentissage n’a pas représenté de difficultés. Alix est la 3e mécanicienne chez AMP. Un maître de stage a été désigné et un sanitaire femmes a été aménagé pour l’accueillir, tout le reste fonctionne comme pour les autres salariés, ce qui semble convenir à tous.

De nombreux postes à pourvoir

Pour Franck Launay, le métier de mécanicien marine a beaucoup à offrir. Un cadre de travail agréable, en région maritime, un contact avec différentes activités nautiques ou navales, des salaires attractifs, des déplacements sur site d’intervention et le plaisir de participer à de beaux projets (pour rappel, AMP est intervenu sur la Frégate l’Hermione pour la mise en place de groupes électrogènes, propulseurs et tuyauteries).
Pour Alix, pas de projection trop lointaine mais un plaisir au quotidien et une pratique qu’elle acquière tranquillement. « Elle progresse » souligne le dirigeant et à la question «  va-t-elle devenir un bon mécanicien ? » il répond sans ciller que oui, aucun obstacle à cela.

[...] pour lire la suite de cet article, rendez-vous ICI

Leslie Widmann
Mariteam - Société à mission



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