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Elisabeth Morin-Chartier reste fidèle à ses valeurs
Le communiqué est tombé ce mardi à midi, Elisabeth Morin-Chartier ne sera pas candidate à un troisième mandat européen. Fair play, elle souhaite toutefois "bon vent" à la tête de liste LREM "Renaissance", Nathalie Loiseau. Des regrets ? Un goût d’inachevé dans la dynamique de son action ? L’Eurodéputée, premier Questeur du Parlement Européen, a bien voulu nous livrer son état d’esprit.
"Je n’ai pas de regrets puisque c’est moi qui ai pris cette décision. En politique, on doit agir dans l’anticipation et c’est ce que je viens de faire." Une décision prise ces derniers jours, en toute liberté. "Je reste fidèle à mes valeurs et franchement, j’estime avoir "fait le job" comme on dit." Mobilisée sur l’Europe sociale, Elisabeth Morin-Chartier a fait adopter 17 directives, dont certainement la plus emblématique : celle des travailleurs détachés. En tant que premier Questeur du Parlement, elle a mis en place toute la politique de lutte contre le harcèlement, des plaintes à l’instruction. "J’avais promis au président que ce serait en place à la fin du mandat et c’est chose faite. C’est un dispositif exemplaire que l’on ne retrouve dans aucun parlement national."
Bien entendu, le travail d’équipe est souligné par l’élue : "Nous avons, ensemble, avec mes assistants parlementaires, fait notre maximum, tout en restant fidèles à nos valeurs qui placent l’Europe en premier, la solidarité, l’humanisme."
La politique européenne, un travail de spécialité et de négociation
Déjà, restant fidèle à ses convictions, Elisabeth Morin-Chartier avait claqué la porte du parti Les Républicains après les déclarations de Laurent Wauquiez sur l’Europe. Pourtant dans les premiers noms de la liste Agir pour les prochaines élections européennes, elle n’a pas été sollicitée pour rejoindre en bonne place la liste de Nathalie Loiseau. "Je reste fidèle à mes convictions et n’ai pas de regrets, zéro concessions, c’est mon mot d’ordre, au moins comme ça, les citoyens savent où je me situe !"
Ces derniers jours, la Députée européenne avait animé plusieurs ateliers citoyens dans les prisons "Nous avons eu des échanges très riches et ce sont des moments qui m’ont profondément marquée, surtout quand les détenus m’ont dit "on va aller voter, on a compris et on va en discuter entre nous pendant la promenade". Ce sentiment de faire avancer les choses va m’animer jusqu’au dernier jour de mon mandat. "
Sur cette "relève" qui se profile au Parlement, Elisabeth Morin-Chartier prévient : "Si nos députés manquent d’expérience, ça va coûter très cher au Pays. On ne va pas s’en apercevoir tout de suite, mais quand ce sera le cas, il sera trop tard."
Un autre élément concernant ces élections est à noter : comme dans la plupart des Etats de l’UE, la France revient pour ce scrutin à une circonscription nationale unique. Fini le découpage qui plaçait l’ex Poitou-Charentes en circonscription Ouest avec des élus issus du territoire. Quels candidats pour représenter la Nouvelle-Aquitaine à Bruxelles et Strasbourg ? "Le contact avec le territoire est essentiel pour agir, pour échanger aussi avec les citoyens. Les rendez-vous que j’avais à ma permanence de Poitiers étaient nombreux, ça ne va pas rapprocher les citoyens de l’Europe !."
Et après ?
Elisabeth Morin-Chartier conclut son communiqué par "Zen, je passe à la barre d’Europa, notre bateau". Ce n’est pas une image, "Europa" est bien le nom du bateau de famille qu’elle compte bien barrer plus souvent désormais. "Mes enfants m’ont appelée, mon mari m’a soutenue et encouragée, je vais pouvoir leur consacrer du temps et croyez moi, avec 6 enfants et 19 petits enfants, pas de vide. C’est une nouvelle page qui s’ouvrira bientôt."
CR
Plus : http://elisabeth-morinchartier.eu
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