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Entreprises 31 mai 2018

La bonne santé de Groupama Forêts Assurances

Groupama Forêts Assurances vient de tenir son assemblée générale à St Médard d’Eyrans (33), l’occasion de faire le point sur la conjoncture dans un marché de niche très présent en Nouvelle-Aquitaine.

2017 a été marquée par plusieurs événements dans le monde : incendies forestiers de Cissac en Médoc (1200 ha concernés) puis en région méditerranéenne tout l’été - mais aussi au Chili avec 567 000 ha détruits et des dizaines de victimes, également au Portugal où deux sinistres ont provoqué la destruction de 480 000 hectares et fait 101 victimes…
Des tempêtes se sont également succédées dans l’Hexagone : Egon, Marcel, Leiv, Zeus, Ophélia. Puis les cyclones sur les Antilles.
Le Président Yves Lesgourgues a incité à rester en alerte : "nous l’avons échappé belle… mais nous devons constater que le dérèglement climatique augmente sensiblement le niveau des risques, notamment en forêt et qu’une vigilance de tous les instants s’impose".

Groupama Forêts Assurances a malgré tout été faiblement impacté et le ratio de sinistralité est resté bas en 2017.
Par rapport à 2016, les superficies assurées sont pourtant en augmentation de 7,15% (passant à 223 011 ha) en dommages et de 3,3% en responsabilité civile.

Solvabilité de plus de 700% malgré un supplément d’impôt

Avec un résultat fiscal s’élevant à 397 000 € avant impôt et à 214 000 € après versement de l’Impôt sur les Sociétés, Groupama Forêts Assurances - dont le nombre de sociétaires (2345) est en augmentation par rapport à 2016 - conserve un profil des plus rassurants avec une solvabilité de plus de 700% qui lui confère une solidité enviable. Ses fonds propres dépassent 30 M€.

Création d’un conseil scientifique

Dans le cadre de son assemblée extraordinaire, Groupama Forêts Assurances a annoncé la création d’un conseil scientifique chargé d’apporter un éclairage sur les questions scientifiques soulevées par les risques assurés par la Caisse Spécialisée. Le Conseil d’Administration organisera les travaux de ce conseil scientifique regroupant des personnalités qualifiées dans les domaines de la sylviculture, du climat, des risques naturels, de l’aménagement du territoire.

Par ailleurs, l’assemblée générale ordinaire a approuvé la nomination pour 6 ans de 5 nouveaux membres au Conseil d’administration : Elisabeth Boyau/sylvicultrice sur le plateau landais, Sophie Gaston/sylvicultrice dans le Born, Stéphane Latour/sylviculteur dans le Marensin, Stéphane Le Goff/gestionnaire des Forêts de Groupama Immobilier, Bernard Marès/sylviculteur dans le Périgord.

Déficit commercial de la filière et baisse du reboisement

Ce rendez-vous annuel étant propice à un bilan économique, Yves Lesgourgues a pointé quelques indices inquiétants « les derniers chiffres publiés ce mois-ci sur le déficit commercial de la filière sont alarmants : en 2017, le déficit s’est alourdi significativement pour passer à 6,3Md € (+6,1%). Le niveau de reboisement ne se redresse pas (baisse de 70% des plants mis en terre en 15 ans), laissant craindre de graves problèmes pour l’avenir… Comme les agriculteurs, nous avons de plus en plus de mal à expliquer notre métier de forestiers conjuguant exploitation rationnelle et continue de nos parcelles avec un renouvellement systématique de nos boisements. À cet égard, le livre de P.Wohlleben « L’intelligence des arbres », prônant l’avènement du forestier contemplatif, n’a fait que cristalliser un mouvement déjà bien engagé. »

Face au succès mondial de cet ouvrage, Meriem Fournier a été invitée par Groupama Forêts Assurances à répondre aux questions suivantes « Les arbres ont-t’ils une vie secrète ? Sont-t’ils sensibles et intelligents ?
Directrice du centre forestier d’AgroParisTech Nancy, Meriem Fournier a, dans le cadre d’une conférence passionnante et argumentée, abordé le thème du développement de la résistance au vent des arbres, sujet important s’il en est pour la MISSO.
« Le succès du livre de P. Wohlleben révèle une fascination du public pour l’idée que le monde végétal ne serait pas si éloigné qu’on le croyait du monde des humains. Oui les arbres sont des êtres vivants sensibles à de nombreux stimuli, mais cela n’est pas la preuve d’une "intelligence" au sens où nous l’entendons habituellement. Et surtout, rien ne permet de considérer qu’ils ressentent ou douleur, ou émotions » conclue Meriem Fournier.

Premier assureur des agriculteurs, le Groupe est également le réassureur de Groupama Forêts Assurances. Intervenant en clôture de l’Assemblée Générale, François Schmitt – Directeur Groupama Grand-Est – a commenté les résultats du Groupe : « Le marché de l’assurance a fait face à de multiples défis, notamment sur le plan climatique… avec une sinistralité élevée une nouvelle fois, de la Nouvelle-Calédonie à l’Italie, en passant par la Grèce et la Turquie. Nous devons composer avec ces phénomènes récurrents, mais malgré la sur-sinistralité climatique notre chiffre d’affaires atteint 13,8 milliards d’euros, soit une hausse de 2,9 %. Et notre résultat opérationnel économique augmente de 156 millions d’euros pour s’établir à 349 millions d’euros ».
En ligne : www.groupama-forets.com



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