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Actualités 21 octobre 2016

World Forum à La Rochelle : L’entreprise, pour quoi faire ?

Pour son 10ème anniversaire, le World Forum For A Responsible Economy se délocalisait à La Rochelle le 13 octobre. Une journée sur le thème « L’entreprise, pour quoi faire ? ». À en consulter le programme, impossible de tout voir, tout écouter. Ce fût le cas. Et pourtant, les intervenants du monde entier avaient tous des messages à faire passer que nous aurions bien voulu entendre. De Charles Kloboukoff que l’on ne présente plus à Alison Teal, qui a surfé sur des tonnes de plastique, d’Adèle Kamtchouang, camerounaise et cheffe d’entreprise à Alexandra Gamarra, colombienne qui prône le télétravail, de Vaclav Bittner, tchèque qui milite pour la liberté au travail à Bernard Marret qui a fait de l’hôtel dont il est le directeur un hôtel où la satisfaction du personnel atteint les 9/10…. Optimisme et positivisme étaient les mots clé de ce forum.

Organisé conjointement avec Sup de Co La Rochelle et l’IRSI (Institut de la responsabilité sociétale par l’innovation), de nombreux étudiants étaient présents tout comme leurs enseignants, mais aussi des chefs d’entreprise, des salariés de collectivités, des particuliers et de nombreuses associations et ONG. Près de 1000 participants au total. Dix thématiques étaient abordées : l’entreprise collaborative, l’entreprise en réseau, l’Uberisation du travail, les relations sociales, le bien-être des salariés, l’intelligence artificielle et l’emploi, le revenu de base universel, les dynamiques territoriales, le rôle des pouvoirs publics et la mesure de la responsabilité.
Afin de préparer le dossier du prochain magazine du Petit économiste (à paraître mi-décembre), l’un des ateliers a attiré notre attention, il traitait justement du bien-être au travail. De nombreux échanges ont permis de synthétiser les mots clé suivants : confiance et partage, liberté d’action et bienveillance. Quant à la clôture du forum, ayant pour titre « Des salariés heureux : on a tout à y gagner » ont été abordés les sujets du slow business, du télétravail, des changements sociaux au sein de l’entreprise et des nouvelles formes de travail avec pour mots clés ouverture et confiance et que « le bonheur au travail permet à tous d’être gagnants ».

Entre temps, une conférence a retenu notre attention : « Et si nous écoutions (enfin) la voix des femmes dirigeantes ? » Nous avons eu la joie de voir arriver Olivia Gautier qui dirige l’hôtel restaurant éco labélisé « Les Orangeries » à Lussac les Châteaux dans la Vienne. Avec elle, Adèle Kamtchouang qui a repris l’entreprise Tropik Industries au Cameroun alors qu’elle était au bord du dépôt de bilan et l’a remontée en donnant de la place aux femmes, que ce soit dans l’entreprise mais aussi dans le comité de direction et au conseil d’administration. Elle a d’ailleurs fait récemment la couverture du magazine « Dirigeantes ». En donnant une place spéciale aux femmes enceintes ou avec bébé, en instaurant des heures de travail (8h – 17h) pour toutes et tous, et même pour elle, Adèle a redonné de l’équilibre dans la vie familiale et donc dans la vie professionnelle de ses employés. Déborah Cherenfant, canadienne d’origine haïtienne traite dans son blog « Mots d’Elles » des femmes qui ont réussi dans le business. Également fondatrice de la marque Coloré Design, elle a pour but d’ouvrir un atelier de confection en Haïti avec des femmes porteuses du HIV. Changer la donne dans les domaines de l’éducation, de la santé, du service est pour elle un rôle féminin. Sans être féministe, « la sensibilité des femmes permettrait de redessiner l’image du monde ». Quant à Olivia, elle raconte la vie de sauvage qu’est celle d’une directrice d’un hôtel restaurant et donc de l’importance de l’esprit d’équipe, de l’ambiance de confiance envers le personnel et entre eux également. L’eco label a permis d’améliorer les conditions de travail en n’achetant plus les produits d’entretien nocifs mais en les fabriquant à partir de produits naturels par exemple. « Même les clients reproduisent nos recettes ! ».
Comme vous l’avez compris, la voix des femmes dirigeantes est nécessaire. Nous sommes à l’ère collaborative homme-femme, cette complémentarité apporte plus à l’entreprise. Quant à l’inégalité de la rémunération… encore un sujet de débat mais qui a tendance à s’améliorer.

« J’ai pris ma dose d’optimisme et de bonheur  » a ainsi clôturé la journée le directeur de l’IRSI Eric Vernier. Quant à Philippe Vasseur, organisateur du WFRE, il a interpellé les étudiants « Vous avez envie de faire autre chose que ce qui existe aujourd’hui. Les questions les plus importantes évoquées aujourd’hui ne seront plus abordées car le monde de demain ne sera pas celui d’aujourd’hui  ».

Anne-Sophie DESCAMPS



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