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Actualités 14 novembre 2012

La Charente-Maritime se penche sur les filières maritimes lors d’une première conférence

La première conférence maritime a eu lieu vendredi 12 Octobre à la Maison de la Charente-Maritime. Dominique Bussereau, Président du Conseil Général a ouvert la séance en présence de Madame la Préfète Béatrice Abollivier, de nombreux élus, des chefs d’entreprise et des représentants des structures maritimes.
Cette conférence, animée par Philippe Baroux, journaliste spécialisé mer, la première du genre sur ce sujet, a surtout dressé un état des lieux des filières maritimes charentaises de l’aquaculture à la pêche, et des activités du nautisme et portuaires.

Port de pêche La Rochelle

Il s’avère que notre département a tous les atouts en main. Avec ses 463 kilomètres de côtes, toutes les activités sont représentées et vivent en bonne harmonie. Elles génèrent bon nombre d’emploi et des chiffres importants.
Preuve en est avec les 3 criées de la Cotinière, La Rochelle et Royan qui génèrent 23 millions d’euros de CA pour 9000 tonnes de marchandise. Les navires, au nombre de 250 embarquent près de 800 marins et la gestion durable de la pêche maritime est bien une réalité, sachant que le zéro rejet est difficile à appliquer.

Sur le plan conchylicole, 19000 concessions génèrent la production de 17 000 tonnes d’huitres, la vente de 49 000 tonnes et emploient 7 000 personnes directement et 12 000 indirectement. Des hommes à 92 %.

Les 3 ports de marchandise : le grand Port de la Rochelle avec ses 8,5 millions de tonnes de marchandise et les ports fluviaux de Rochefort et Tonnay-Charente avec leur 680 000 tonnes, sont complémentaires et indispensables. A ces 3 ports s’ajoutent les 48 ports mixtes qui regroupent la pêche et la plaisance. Le port des Minimes est le 1er port de plaisance Français. Le pôle construction navale regroupe 400 entreprises et génère 3000 emplois. Quant aux sports nautiques, on peut compter sur leurs 1500 pratiquants, leurs 300 manifestations annuelles ainsi que les 38 clubs de voile et les 8 comités départementaux qui génèrent de l’emploi et une visibilité sur le département.

L’élevage des Huîtres emploie 7000 personnes dans le département.

Après ce constat, les actions de développement ont été abordées avec le débat actuel sur les filières conchylicoles en eau profonde qui permettrait de lutter contre la mortalité et d’obtenir des produits de qualité. Ce sujet est très sensible et déjà pratiqué dans de nombreux pays, avec succès.

Concernant la pêche, le vieillissement de la flotte commence à poser des problèmes de sécurité et de conditions de travail. La baisse perpétuelle des quotas est aussi abordée qui oblige à remettre à la mer merlus et soles. « Trier sur le fond et pas sur le pont » permettrait une bonne gestion durable. Préconiser la qualité plutôt que la quantité, un atout majeur. « Innover, oui, mais soutenir l’implantation et la reprise des activités existantes est primordial » a conclu Michel Crochet.

Le Grand Port Maritime de la Rochelle qui draine 16 400 emplois directs et induits est aujourd’hui en pleine expansion. Un projet de plan de relance des ports permettra de développer l’activité avec un pôle de réparation et de construction navale. Ce port est un poumon socio économique du département et il s’engage durablement avec la signature d’une charte en 10 engagements déclinés en 64 actions concrètes qui auront un impact sur l’emploi, la qualité de l’air, l’environnement sonore, la protection de la biodiversité et la mise au cœur de la politique de développement, les hommes et les femmes qui y travaillent.

Quant à la filière nautique, elle fait face actuellement à une crise sans précédent avec une chute du chiffre d’affaires de 50 % en 2009, puis une nouvelle en 2012 de 40 %, fatale pour beaucoup d’entreprises. « Dans ce domaine, l’innovation est vitale, sinon, c’est la mort » souligne Martin Lepoutre gérant du chantier Fora Marine. Des décisions stratégiques courageuses, la conviction du patron, le lancement de nouveaux modèles montant en gamme sont une solution, certes fragile mais nécessaire.

Port de Saint Trojan

Le Département aide aujourd’hui les entreprises à se moderniser, à se développer par des salons internationaux, à soutenir les projets innovants (incubateur), mais il s’avère que son action concerne prioritairement les infrastructures portuaires.

Le débat qui s’en est suivi a abordé le parc naturel marin, le dragage des boues portuaires, la filière éolienne, l’extension du port de La Cotinière, la faiblesse de l’aquaculture alors qu’il y a un fort potentiel…

Dominique Bussereau a conclu en parlant de passion, d’émotion et d’engagement lors de cette première conférence maritime qui se réitérera l’année prochaine car les questions sont encore nombreuses et qu’il est nécessaire de confronter les paroles.

AS. Descamps

1ère Conférence Maritime au Conseil général


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